lundi 17 juin 2013

Ne prenez pas la mouche !


Depuis l’antiquité, de nombreux animaux ont suscité l’admiration des hommes, déclenchant chez eux une forme de respect, voire de fascination. Ce n’est pas le cas de la mouche.

Passons rapidement sur le fait qu’elle est effectivement vecteur de germes et de toutes sortes de microbes. Nous sommes tous d’accord sur le fait qu’il vaut mieux ne pas la laisser déambuler sur son morceau de fromage… Elle traîne derrière elle une « sale » réputation, qui n'est pas usurpée… Mais une mouche, qu’est-ce que c’est au juste ?

Mouche à damier

De la famille des Diptères, la mouche possède deux ailes membraneuses très visibles et deux petits balanciers (aussi appelés haltères) qui lui servent à conserver son équilibre pendant le vol. Ses antennes sont courtes (contrairement à celles des abeilles) et de larges yeux à facettes recouvrent en partie sa tête. 

Avec sa trompe longue et pointue, elle aspire les liquides. Son odorat très développé lui permet de détecter une odeur à plusieurs kilomètres.

Il semble qu'elle possède également un système d'ouie qui lui permet de percevoir des sons sur une distance elle aussi importante.

Laissons là la mouche « domestique » et intéressons-nous de plus près aux pollinisatrices. Sans remplacer les abeilles, les diptères font en effet également partie des espèces qui permettent à la nature de se renouveler: Syrphidés aux couleurs chatoyantes, Bombylidés à trompe allongée, Bibionidés (Bibio marci) noirs et bruns qui éclosent en masse aux premiers beaux jours, sans oublier les mâles des moustiques et des taons qui ne se nourrissent pas de sang comme les femelles, mais sont floricoles.


Laissez-moi vous présenter rapidement, parmi les espèces les plus communes :

Mes petits préférés...

Le syrphe : Facilement reconnaissable en vol car il fait très souvent du « sur place », le syrphe ressemble à une petite guêpe et les adultes sont tous floricoles.

Chaque espèce possède une trompe (ou proboscis) adaptée à son régime alimentaire (nectar, pollen ou les deux).  Le syrphe est inoffensif. Son seul moyen de défense est son extraordinaire rapidité, qui lui permet de s'éclipser en moins d'une seconde.


Il est commun dans les jardins.






Le bombyle : Sorte de petite peluche volante, le bombyle possède longue trompe non rétractile adaptée à la recherche de nectar dans les fleurs tubulaires. Il effectue des vols stationnaires à la manière des colibris en émettant un léger vrombissement.


La longueur de sa trompe peut impressionner, il est absolument sans danger pour l'homme !


Des spécimens étranges :

Le Sicus ferrugineux : Il se caractérise par sa grosse tête et son abdomen recourbé par-dessous. Le corps est de couleur rouille, la face est jaune clair.


 L'Eristale sépulcrale, très impressionnante avec ses yeux immenses...



L'Empis marqueté, svelte et délicat...


La mouche de la cerise (Rhagoletis cerasi)...



Et beaucoup d'autres encore, qui feront sans doute l'objet d'articles ultérieurs. 

Les diptères sont si nombreux, je m'excuse par avance auprès des spécialistes pour les erreurs d'identification que j'ai peut-être commises... 

Si le sujet vous intéresse, je vous invite à consulter :

- Le site du Spipoll (suivi photographique des insectes pollinisateurs)

- Pour les passionnés, l'acquisition du Guide des Mouches et des Moustiques, de J.et H. Haupt (chez Delachaux et Niestlé) sera indispensable !

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