lundi 8 juillet 2013

Ah, l’escargot, quelle drôle de petite bête !


Un peu d’anatomie…


Les escargots sont des mollusques terrestres appartenant à la classe des gastéropodes. Il existe 103 000 espèces connues et ils sont présents dans tous les milieux : eaux polaires, grands fonds, lacs, rivières, milieux humides, milieux les plus arides (pouvant supporter des températures de 65°), milieux secs, en montagne à des milliers de mètres d'altitude.

Leur corps mou, sans squelette, possède deux paires de tentacules rétractiles (aussi appelées cornes ou antennes) : un œil peu efficace en haut, et un bulbe olfactif et tactile qui leur est très utile, juste en dessous. L’escargot se déplace toujours vers l’avant, grâce à son unique pied qui n’est en fait qu’un gros muscle qui se contracte et qui s’allonge. Le tout est surmonté d’une jolie coquille hélicoïdale, dont les couleurs peuvent varier et qui protège notre petit ami des prédateurs et de la sécheresse, entre autres.

Le sens d'enroulement de la coquille est presque toujours le même : celui des aiguilles d'une montre (on constate le contraire dans seulement 1 cas sur 20000). Les marques sur la coquille se forment quand il grandit.

Très actif lorsque le taux d’humidité est élevé car il a besoin pour respirer que ses poumons soient recouverts d’une fine pellicule d’eau, il peut si le climat est sec ou la température trop basse s’enfermer dans sa coquille en fabriquant un « voile muqueux » qui le tiendra à l’abri du dessèchement. Il peut ainsi passer plusieurs mois dans cet état léthargique.

Si beaucoup d’espèces sont phytophages (consommateurs de végétaux), on trouve aussi des détritivores (débris d'animaux ou de végétaux), des nécrophages (animaux morts) voire des prédateurs, qui mangent des animaux vivants. L'escargot a une bouche avec une mâchoire et une langue dentée et râpeuse appelée "radula".

Il en bave…


A quoi sert le mucus que l’escargot produit en si grande quantité ? En premier lieu, à avancer plus vite (si si...) en glissant sur toutes sortes de surfaces. Il peut ainsi friser la folle vitesse de 4 mètres par heure. Grâce à sa bave aux couleurs de l’arc en ciel, le gastéropode peut se fixer verticalement sur toutes sortes de parois. Baver lui permet aussi d’éliminer les métaux lourds qu’il collecte au fil de ses pérégrinations. Et s’il se sent en danger, il fait des bulles !

Mais le plus surprenant, c’est que cette substance lui permet de fabriquer sa coquille, car elle contient du calcaire qui durcit en séchant. Quand il a trop grandi et qu’il manque de place, il s’enferme donc dans sa maisonnette et fabrique un peu de coquille, pour agrandir son domicile.

Des bêtes de sexe… mais de quel sexe ?


Et bien des deux ! Hermaphrodites, les escargots fabriquent à la fois des spermatozoïdes et des ovules. Ainsi, lorsqu’ils s’accouplent, ils s’inséminent mutuellement, chacun étant fécondé par l’autre. Si l’acte n’a lieu que deux ou trois fois par année, il peut durer jusqu'à 10 heures et chaque naissain peut « contenir » jusqu’à 100 œufs, qui écloront après avoir passé deux à quatre semaines sous terre.


Pouvant en théorie atteindre l’âge avancé de 7 ans (15 ans en milieu protégé), leur espérance de vie est cependant limitée par le nombre important de prédateurs auxquels ils doivent faire face : rongeurs, hérissons, oiseaux et… humains (sacrés Français !).

Tu veux ma photo ?


Si vous avez lu attentivement cet article, vous l’aurez compris : mieux vaut sortir par temps humide et pas trop froid pour photographier nos amis gastéropodes et capturer leurs tranches de vie. A priori vous n’aurez pas de problème de flou de bougé, l’animal restant en général assez calme… Ceci dit il aura quand même vite fait, si vous approchez trop l’objectif, de rentrer dans sa coquille pour se mettre à l’abri. Il vous faudra alors être patient et attendre un peu avant qu’il n’en ressorte.



Et s’il a décidé de rester caché, ce n’est pas une raison pour l’ignorer. Ces petites spirales fragiles et colorées sont vraiment esthétiques et accrochent la lumière.

Un objectif macro sera le bienvenu pour capter les différentes textures et jouer sur la profondeur de champ. N’hésitez pas à mettre en valeur ces formes parfaites en utilisant le noir et blanc, qui apportera de l’originalité à vos clichés.

Si vous vous promenez dans les herbes hautes, vous pourrez observer des familles entières, accrochées par grappes aux tiges des ombellifères.

Tournez autour d’eux, n’hésitez pas à utiliser la plongée ou la contre-plongée pour obtenir des points de vue originaux.

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